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DU TRADUCTEUR FRANÇAIS.

spectacle s’est déroulé aux yeux des savans étonnés ? Celui d’une littérature, riche et féconde, descendant sans effort, des hauteurs mystérieuses de la théologie ou des sublimes contemplations de la philosophie, aux plaintes naïves de l’idylle amoureuse de la magnificence de l’épopée, de la pompe de l’hymne religieux, passant aux jeux de la scène, tour à tour sérieuse ou plaisante ; tantôt rappelant avec gravité les sages préceptes du législateur, tantôt développant avec grâce les ingénieuses fictions du modeste apologue ou les tableaux attachans du conte moral. Telles sont les formes variées sous lesquelles nous apparaît cette littérature sanscrite peut-être quelquefois monotone sous le rapport de la pensée, mais rachetant ce défaut par les qualités d’un style tour à tour simple ou majestueux, gracieux ou léger, toujours pur, toujours élégant, toujours harmonieux.

De tous les genres de compositions où se développe la fécondité de l’esprit humain, il en est peu qu’on lise avec plus d’intérêt que le drame. Image de la société, il nous montre les hommes, non dans un tableau mort et inanimé comme l’histoire, mais dans des scènes vivantes et pleines de