d’os, de fabrication domestique ; ensuite, ils lavent longtemps la peau, en la frottant à l’eau et au savon. La troisième opération, c’est de la tendre sur un châssis de branches ; enfin, le cuir est tenu dans la fumée d’un feu de bouleau mort (le bois mort est meilleur pour fumer quelque chose, que lorsqu’il est simplement sec, ou vert.)
« Les Indiens ne dorment jamais dans un lit ; ils étendent quelques rameaux de sapin et se couchent dessus, à même le sol, recouverts d’une couverture ou deux. Ils ne se dévêtent jamais et dorment aussi à leur aise dans des hardes mouillées que sèches. En été, ils font cuire les aliments sur un feu en plein air ; dès que la neige commence à tomber, ils font la cuisine sous la tente, et se servent d’une boîte carrée en fer-blanc, à peu près à la manière des prospecteurs.
« Fours et fourneaux étant inconnus, l’Indien ne manque jamais de pain, tartes, gâteaux et rôtis. Lorsqu’ils ont de la farine, ils préparent du « bannock » ; c’est une espèce de biscuits contenant de la farine, du levain et de l’eau. La pâte en est cuite sur un feu ouvert, dans une poêle ; les blancs ne trouvent aucune saveur à ce mélange.
« Comme chez les Arabes, ce sont les femmes qui, dans les campements indiens, fendent le bois et transportent l’eau, tandis que les hommes les regardent faire, impassibles. (Les Indiennes semblent aimer ce travail). Les Peaux-rouges ne possèdent ni montres, ni horloges. Ils mangent quand ils ont faim, avalant goulûment tous les aliments à leur portée.
« La principale source de revenu des Indiens est le piégeage, et la meilleure saison pour capturer les animaux à fourrure se situe d’octobre à la fin de décembre, car c’est durant cette période que leur poil est le plus abondant et le plus beau. Après le jour de l’an, le piégeage et la chasse deviennent plus difficiles, car la neige est épaisse