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LE VIEUX MOULIN

« Je crois que cette zone mérite des recherches plus approfondies. Je suggère un essai de forage sur la petite île indiquée sur la carte d’Imbault (à 100 pieds à l’est du trou No 3). La zone favorable de minerai devrait exister entre 90 et 142… »

Cette dernière phrase me convainquit que le docteur Graham a des yeux aux rayon-X car, ainsi qu’il l’avait prédit, la foreuse frappa, dans le trou No 4. un gisement de minerai de fer ! Nous remontâmes quelque soixante tonnes de magnétite noire. Le laboratoire du gouvernement y repéra 35 p. c. de fer et un bas pourcentage de phosphore, de souffre et de titanium.

« … Très encourageant », écrivit le docteur Graham.

« … Très intéressant », écrivit le docteur Malouf.

« … Vous feriez mieux de faire un relevé au magnétomètre », suggéra un ingénieur minier.

La suggestion était bonne, car l’on m’avait affirmé qu’un examen électrique sur les concessions de West-Titanic, avoisinant ma propriété du côté ouest avait donné des résultats intéressants. De plus, Grondines Mines Ltd., (dont les promoteurs étaient de Toronto) dirigé par Jim Boylen, commencerait sous peu des forages sur l’ancien claim de Roybar, à la baie du Portage, à quelques milles au nord-est de mes concessions. Un géologue me dit : « Les échantillons de Roybar sont très prometteurs ; il se peut qu’on découvre là-bas un important gisement de cuivre. »

M. E. O. D. Campbell, promoteur et courtier en vue de Wall Street, dont la marotte est le football soccer, et à qui l’on doit le développement de la mine Campbell Chibougamau, sur l’île Merrill, avait acquis le contrôle de l’île du Portage, à proximité de mes concessions du côté de l’est. Campbell projetait de forer à la pointe du Cuivre, sur le lac Chibougamau, là où la première découverte miné-