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Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/180

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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

rale avait été faite par Peter McKenzie, en 1903. Il se peut que l’histoire se répète, comme cela est survenu ailleurs, et que le plus grand gisement de la région soit mis à jour sur le lieu même de la trouvaille originelle. Après tout, qui sait ?

Une équipe de foreurs ramenait en surface des échantillons dignes d’attention dans la région de la baie Nepton, à quelques milles au sud de mes concessions. Une compagnie minière, dirigée par John C. Udd, riche propriétaire d’hôtels et un enthousiaste de l’exploitation minière, avait une foreuse sur la péninsule Gouin, deux milles à l’ouest de mes propriétés. Le Cambridge Iron Syndicate établissait des plans pour d’importants travaux de forage, le printemps suivant, à la baie Magnétite, quelques milles au sud-est de Rainbow Lodge, où une grande masse de magnétite (oxide de fer magnétite) existait vraisemblablement.

Bientôt, mes concessions minières seraient comme le moyeu d’une roue de foreuse. C’est pourquoi je décidai de faire exécuter un relevé au magnétomètre. Car le hasard avait peut-être décidé que je découvrirais la plus grosse mine du Chibougamau ! Encore une fois, qui sait ?

Comme un relevé de ce genre ne pouvait se faire sur mes concessions recouvertes de l’eau du lac, il fallait attendre la venue du gel. Comme je n’avais rien d’immédiat à faire au Chibougamau, je décidai de me rendre (juste ciel !) à Montréal, où j’avais des affaires importantes à surveiller. (La première de celles-ci : commander, à l’hôtel de La Salle, un filet mignon de trois pouces d’épaisseur, cuit à point et que j’arroserais d’une bouteille de château Margeaux, car je n’avais pas pris une bouchée de viande fraîche depuis des semaines.)

Avant de quitter mon domaine, je gravis une colline sur la propriété Obalski pour faire un tour d’horizon.