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Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/182

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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

truction ; en 1952, un marchand de la ville en vendait pour mille dollars par jour !) Un service quotidien d’autobus, venant de Saint-Félicien, transportait des centaines de nouveaux aventuriers et chercheurs d’or.

« Chibougamau « vibrait » et cette vibration irait s’intensifiant, à mesure que la grande zone des métaux céderait ses trésors…

Jack Harris, qui fut, durant quatorze années, ingénieur pour l’important organisme de Wright-Hargreaves, s’apprêtait à venir au Chibougamau comme chef d’une nouvelle entreprise d’exploration minière. Le docteur Paul Imbault, naguère géologue pour le ministère des Mines du Québec, faisait maintenant partie de Kennco Exploration (Canada) Ltd., subsidiaire de Kennecott Copper Co., qui est l’une des plus grandes compagnies minières des États-Unis. M. Imbault surveillerait les explorations de Kennco dans l’est du Canada, sans cesser de se tenir au courant des possibilités au Chibougamau, où il avait jadis exercé ses activités. L’Américain Arthur Notman, jouissant d’une haute réputation parmi les géologues contemporains, était conseiller auprès de Campbell Chibougamau Mines Ltd., et D. M. « Ducky » McLean, ingénieur minier des plus considérés, était en charge des travaux sur l’île Merrill, pour cette même compagnie. Plusieurs parmi les principaux savants en géologie de l’Amérique du Nord, rappliquaient vers le Chibougamau.

Tôt en 1952, Joe Zucco, l’expert constructeur de routes, était de retour dans cette région, à la tête d’une grosse équipe de travailleurs expérimentés. Dès que le dégel se fit sentir, Joe se lança à la chasse aux bouts de chemins défectueux, à la réparation des vieilles routes, à la construction des nouvelles.

Plusieurs financiers importants venant des États-Unis, firent brusquement apparition au Chibougamau. L’un d’eux