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Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/181

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LE VIEUX MOULIN

Devant moi s’étale le lac aux Dorés, jusqu’à huit milles à l’est, où se trouve le rivage de ma propriété. Par delà le lac aux Dorés, voici la vaste étendue du lac Chibougamau. Au premier plan, à un mille environ, j’aperçois l’île Merrill, où une habitation pour 72 hommes, ainsi que d’autres maisons commencent à prendre forme. Au printemps de 1952 les employés de Miners Incorporated ont creusé un puits à quatre compartiments et d’une profondeur de plusieurs centaines de pieds, à la propriété Campbell, sur cette île. Le puits de Merrill Island Mining Corporation est également en construction. L’ingénieur minier d’excellente réputation, René Dallaire, y avait signalé de nouveaux gisements importants.

En direction du sud, on était à tracer une route jusqu’à la propriété, riche en valeurs aurifères, de Chibougamau Explorers, où l’ingénieur Bill Griffin se préparait à enfoncer, jusqu’à une profondeur de 700 pieds, un puits à trois compartiments. Plus loin, on construisait une large route, longue de 30 milles, partant de la voie principale pour atteindre la région d’Opemiska, où du minerai de cuivre à très haute teneur attendait qu’on vint le chercher. Des douzaines de nouvelles entreprises minières foraient le sol ou s’apprêtaient à le faire. Les prospecteurs s’avançaient de plus en plus avant dans la brousse et annonçaient plusieurs découvertes nouvelles.

Certains titres miniers du Chibougamau avaient doublé et même triplé de valeur et un certain nombre de géologues et d’ingénieurs construisaient des maisons habitables l’hiver, pour y installer leurs familles… cela signifiait la permanence. L’été 1952 verrait de nouveaux magasins, des hôtels, des dépôts d’essence, un restaurant et un laboratoire d’essais de minéraux dans la ville champignon de Chibougamau. (Lorsque j’arrivai au Chibougamau en 1949, il ne se vendait pas pour dix cents de bois de cons-