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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

Il est vrai que jusqu’à date, les résultats ne se sont pas révélés mirobolants, mais les travaux statutaires de l’année sont déjà accomplis. Le nécessaire est donc fait, concernant la loi.

Le travail de forage fut interrompu à ce moment critique car la nouvelle se répandit, parmi les prospecteurs avides de cancans, que d’importantes découvertes aurifères avaient été faites dans le canton de Dauversière, à trente milles au sud de nos terrains. Le campement devint chaotique. « Joe Chibougamau » et « Albert Chibougamau » réunirent leurs hardes et des vivres pour une incursion rapide dans le nouveau territoire où l’on avait trouvé l’or.

Le moteur de 22 c.v. en poupe, le « Hopi » galopa sur le lac Chibougamau à vingt milles à l’heure. Au bras du sud-ouest, Joe et Albert sautèrent dans un avion. Vingt minutes plus tard, ils plantaient des jalons dans la terre promise. Ils en plantèrent en leur nom puis au mien. C’étaient deux prospecteurs extrêmement avisés, ne négligeant aucune rumeur, relevant toutes les pistes ; deux types alertes, sachant discerner le moindre signe de nature à les mener jusqu’aux gisements de valeur et à la richesse qu’ils pourraient apporter.