cesse, par la condensation de l’atmosphère qui l’environne. Dans cet état, la planète ressemblait parfaitement au Soleil à l’état de nébuleuse, où nous venons de le considérer ; le refroidissement a donc dû produire, aux diverses limites de son atmosphère, des phénomènes semblables à ceux que nous avons décrits, c’est-à-dire des anneaux et des satellites circulant autour de son centre, dans le sens de son mouvement de rotation, et tournant dans le même sens sur eux-mêmes. (p. 556.)
» Tous les corps qui circulent autour d’une planète, ayant été formés par les zones que son atmosphère a successivement abandonnées, et son mouvement de rotation étant devenu de plus en plus rapide ; la durée de ce mouvement doit être moindre que celles de la révolution de ces différents corps. » (p. 557.)
Le mode de formation des planètes et des satellites impose donc à la durée de leur révolution, et par suite à leur distance au corps central, une valeur au-dessous de laquelle cette durée et cette distance ne peuvent descendre. La limite inférieure de la durée de révolution est la durée de la rotation du corps central ; celle de la distance s’en déduit par la troisième loi de Kepler. Soient R la distance, T la durée de révolution d’un satellite réel, r la distance du satellite fictif qui ferait sa révolution dans le temps t d’une rotation de l’astre central :
On déduit de là les valeurs suivantes de r exprimées en rayon de l’astre central :
Pour le Soleil | ......... | 36,88 |
Pour Mars | ......... | 6,03 |
Pour Jupiter | ......... | 2,25 |
Pour Saturne | ......... | 1,83 |
Les grandes planètes par rapport au Soleil et les satellites de Jupiter sont bien au delà de la limite voulue ; mais le premier satellite de Mars n’est qu’à 2,77 de sa planète, l’anneau intérieur de Saturne à 1,48. Cet anneau, où Laplace voulait voir une preuve toujours subsistante de l’extension primitive de l’atmosphère de Saturne et de l’exactitude de son hypothèse, semble donc au contraire la renverser ; de même la découverte de Phobos a fourni contre elle un