Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/107

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— Vous avez lu l’article du Herald, sir Septimus ?

— Oui, sir Mark.

— Qu’en dites-vous ?

— Moi, Brentham, rien. Rien, en vérité.

— Vous n’avez rien fait pour mettre un terme au scandale des salles égyptiennes ?

— Moi, mon cher Brentham ? Que voulez-vous que je fasse ?

— Cela ne peut durer.

— Vous avez raison, mon bon ami, mais je ne puis interdire l’entrée du Museum.

— Sans aller jusque-là, vous pourriez prendre des mesures de police. Vous a-t-on signalé toutes les scènes ?

— Oui, mon cher Brentham, ce vieux renard de Smith les a signalées. Et au crayon rouge encore, le vieux chien !

— Évidemment, Smith a eu tort de vous traiter comme il l’a fait, et je vous enverrai un blâme à lui transmettre. Mais il a, au fond, raison. Vous manquez d’énergie, Long.

— Que faire, Brentham ? Que me conseillez-vous ?

— À votre place, je ne laisserai entrer dans la salle III que vingt personnes à la fois, et, sauf autorisation spéciale, leur visite ne devrait pas durer plus de dix minutes.

— C’est une excellente idée, Brentham, réellement une excellente idée.

— Appliquez-la dès aujourd’hui.

Et sir Septimus alla au Museum, mais ses hésitations revinrent en route. Comment aborderait-il Smith ? Comment aurait-il le courage de lui laver la tête ? Smith avait une langue bien pendue, il était capable de rendre des points à un Irlandais de Cork. La situation était bien embarrassante.

Le faible directeur s’en tira en transmettant la lettre de blâme, y joignant des instructions précises sur les mesures à prendre pour éviter l’encombrement de la salle III.

Ainsi fut décidée la première restriction des visites à la momie. Est-ce une des cau-