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Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/171

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mott et sa femme furent cordiaux. Effie fut presque tendre.

— Heureux de vous recevoir, mon neveu ! s’écria le clergyman. J’ai vu avec plaisir que vous aviez trouvé le moyen de lire une langue encore inconnue.

— Oui, oncle Amos, mais je n’y ai pas eu grand mal.

— Vraiment ? dit Mrs. Dermott.

— Oui, tante Jacintha, on m’a aidé.

Mr. Dermott se hâta de changer le cours de la conversation.

— Nous n’attendons plus que votre vieil ami, le docteur Martins.

Rogers fronça les sourcils. Il en voulait à Martins à cause des souvenirs qu’il avait gardés, comme de rêves, de sa visite nocturne et accidentée dans les salles égyptiennes du Museum.

Rogers alla s’asseoir à côté de sa mère ; Effie se plaça près de lui et prit part à leur conversation. Enfin Martins arriva, il se mordit les lèvres en voyant Effie familièrement assise auprès de Rogers, qu’il salua d’un ton ironique.

— Ah ! vous voilà Rogers, mon vieux ! Vous vous mettez maintenant à dénicher de vieilles langues oubliées dans les galetas de l’histoire ?

— Oui, Martins, mais cela ne doit pas vous intéresser beaucoup.

— Vous savez, mon cher linguiste, que vous m’intéressez à d’autres points de vue.

Rogers ne répondit pas, et Amos Dermott reprit son rôle de tampon.

— Quelles nouvelles de lord Charing et de sa famille, docteur ?

— Ils sont bien ; enchantés surtout d’être débarrassés de leur momie.

Martins décidément n’avait aucun tact.

On annonça le dîner : il se passa sans encombre, grâce à l’intervention de Mrs. Dermott, qui accapara Martins, ce qui acheva de le mettre de mauvaise humeur.

Car Effie faisait positivement les yeux doux à cette canaille de Rogers ! Elle lui par-