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Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/194

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III


Edward se présenta le surlendemain vers neuf heures du soir. M. Roberty et sa fille le reçurent dans la bibliothèque. Avec la cordiale simplicité qui lui était coutumière, le savant conquit aussitôt la sympathie du jeune Anglais. De même celui-ci fit la conquête du père de Magda par sa vaste érudition jointe à sa modestie.

Si bien que les heures passèrent, rapides comme des minutes, et qu’on se sépara à minuit, enchantés les uns des autres.

Naturellement le père de Magda pria l’Anglais de revenir. Et comme Rogers s’excusait, craignant de commettre une indiscrétion, M. Roberty insista avec tant de bonne grâce qu’Edward dut accepter. La semaine suivante il était invité à dîner.

Il n’avait pas fallu longtemps à M. Roberty, ainsi qu’à sa fille pour deviner, malgré la correction de sa mise — vestige des temps heureux — que Rogers était pauvre.

Du reste il n’en rougissait pas, et, prenant les devants, avait tenu à dire qu’il n’était plus qu’un simple professeur d’anglais à