Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/49

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12 h. 43. — La lampe à la tête du lit éclate.

12 h. 45. — La dernière lampe, un flambeau portatif, placé sur la table de travail, éclate à son tour ; la chambre est plongée dans l’obscurité : le docteur promène autour de lui le rayon de sa lampe de poche : il ne voit rien !

Cependant, on essaye de lui enlever cette lampe, il saisit une main, constate que c’est une main de femme. Il veut la serrer avec force : elle fond dans ses doigts.

La lampe lui est retirée avec une violence extraordinaire. On la jette sur le plancher. Martins fait feu dans trois ou quatre directions. Il entend la chute d’une glace brisée, et le choc des balles sur les murailles.

Il est alors fortement secoué, on lui arrache les cheveux. Il reçoit des coups sur la tête. Là, ses souvenirs s’arrêtent.

2 h. 7. — Symonds entend les mêmes bruits qu’à 12 h. 21, mais en sens inverse.

De 2 h. 6 à 2 h. 16, lord Charing sommeillait ; il est réveillé par des sanglots qui partent de la vitrine. Il se lève, arme sa lampe. Silence. Les lamentations recommencent chaque fois qu’il éteint sa lampe.

2 h. 30, 2 h. 39. — Après un quart d’heure de silence, lord Charing entend encore le chant plaintif. Il l’écoute et en subit le charme étrange.

Aucun nouvel incident à signaler pour le reste de la nuit.

Le jour se lève vers six heures et demie. Lord Charing retrouve Symonds, ils vont ensemble chercher Martins. Ils frappent à la porte : personne ne répond. Le comte est très inquiet. Symonds a l’air consterné et prévoit les pires catastrophes.

La porte est enfoncée : on trouve Martins étendu au pied du lit ; la pièce semble avoir été mise au pillage, les rideaux sont arrachés, tous les objets fragiles sont en morceaux, les ampoules électriques sont cassées, la glace de la cheminée est étoilée à plusieurs endroits.