Page:Wylm - L'Amant de la momie, paru dans Le Matin, 24-10-1912 au 06-12-1912.djvu/81

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L’article du Light inspira Rimpley. Le journaliste imagina de consulter un bureau de renseignements récemment établi à Londres par un spiritualiste célèbre ; un certain nombre de médiums étaient chargés d’évoquer l’esprit des personnes dont on fournissait le nom et l’état civil. Les réponses n’étaient pas données immédiatement, car les esprits ne sont pas obligés de répondre au premier appel téléphonique ou télépathique, mais, en général au bout de peu de temps les intéressés recevaient des renseignements qui pouvaient être vrais.

Donc, Rimpley alla rendre visite au génial inventeur du bureau des correspondances entre les vivants et les morts, et lui exposa son cas ; l’organisateur du bureau s’intéressa à la recherche, et confia l’évocation de Nefert-thi à son meilleur médium.

Ce sujet était une dame d’environ trente ans, aux traits réguliers, aux yeux bleus, à la figure pâle. Elle procédait de la manière suivante : assise devant une table à écrire, elle plaçait sa main, tenant un crayon, sur des feuilles de papier blanc. Elle adressait une courte prière à la divinité, implorait le secours de son guide, Peau-Rouge, décédé depuis le dix-septième siècle, et qui répondait au nom de l’Ours-Gris ; elle le priait instamment de rechercher la personne dont on demandait des nouvelles, et de l’amener, si les circonstances le permettaient. L’Ours-Gris, ayant appris dans l’autre monde à écrire ainsi qu’à parler anglais, servait ordinairement de truchement, et écrivait au lieu et place de l’esprit convoqué, c’est-à-