Page:Wyzewa - Beethoven et Wagner, 1898.djvu/141

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fantaisistes, des complications inutiles, et le conduisent d’instinct vers laréalité. Sans compter que dès le premier jour il s’est proposé pour unique objet, dans ses études wagnériennes, non point la justification d’une thèse, ni le développement d’une idée préconçue, mais la recherche patiente et impartiale des faits, la reconstitution aussi fidèle et aussi complète que possible de la vie, de la pensée, et du caractère de Richard Wagner.

Le livre qu’il vient de publier ne nous offre malheureusement encore qu’une esquisse de ce grand travail. C’est avant tout, comme je l’ai dit, un livre d’étrennes, expressément dégagé de toute spécialité, destiné à pouvoir être lu et compris de chacun. L’auteur nous avertit, dans sa préface, que son intention n’a pas été défaire une biographie de Wagner, mais plutôt « quelque chose comme une image », un croquis sommaire, tel seulement qu’il permît au lecteur de se représenter, dans leurs traits essentiels, l’homme et son œuvre. Et de fait c’est bien un premier croquis que nous avons sous les yeux, ou, si l’on veut, la maquette du monument que nous a promis M. Chamberlain. La vie, le caractère, et la pensée de Wagner nous y apparaissent réduits à quelques grandes lignes : et tout