Page:Xénophon - Œuvres complètes, éd. Talbot, tome 1.djvu/414

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nemis ; ceux des autres les rendent pires : des deux parts c’est une chasse, mais faite ici avec l’intelligence ; là, avec une honteuse effronterie : les uns peuvent dédaigner la lâcheté du caractère, la cupidité sordide, les" autres ne le peuvent pas ; la parole de ces derniers indique une âme généreuse ; celle des autres, un cœur dépravé : il n’est pas de frein à l’impiété des uns, les autres sont pleins de respect pour la divinité.

C’est une tradition antique que les dieux eux-mêmes aiment à chasser ou à voir cet exercice. Si donc les jeunes gens se rappellent mes conseils et s’y conforment, ils seront amis des dieux, pleins de religion, persuadés qu’ils sont sous l’œil de la divinité. Par là, ils se montreront dignes de leurs parents, de leur patrie, de chacun de leurs concitoyens et de leurs amis. Et il n’y a pas seulement que des chasseurs qui soient devenus illustres : dans ce nombre on comprend aussi des femmes, auxquelles Diane a donné d’être chasseresses, Atalante, Procris, et d’autres avec elles.