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Page:Xénophon - Œuvres complètes, éd. Talbot, tome 2.djvu/515

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ennemis, si nous ne donnions à personne l’occasion de nous offenser ; car alors ils n’auraient point d’alliés.



CHAPITRE VI.


Conclusion.


En résumé, si rien de ce que j’ai proposé n’est impraticable ni difficile, si, en réalisant ce projet, nous nous concilions l’affection plus vive des Grecs, si nous augmentons notre sûreté et notre gloire, si le peuple y trouve de l’aisance et le riche un allégement aux frais de la guerre, si l’affluence de tous les biens nous sert à rehausser la magnificence de nos fêtes et la pompe de nos sacrifices, si cela nous aide à reconstruire nos murailles et nos chantiers, à rétablir dans leurs droits héréditaires les prêtres, les sénateurs, les magistrats, les cavaliers, comment ne pas entreprendre sur-le-champ cette réforme, pour que, de notre vivant, nous voyions notre patrie tranquille et florissante ? Si vous approuvez ce système, je vous conseillerai d’envoyer demander aux dieux, à Dodone et à Delphes, si ce que je propose est le plus utile et le meilleur pour notre cité, et si cette organisation doit profiter à la génération présente et à celle de l’avenir. Si les dieux l’approuvent, je conseille de leur demander encore quelles divinités nous devons spécialement invoquer pour un plein et entier succès ; puis, quelles que soient ces divinités, offrons-leur des sacrifices et mettons-nous à l’œuvre. En agissant avec l’aide du ciel, nous devons procurer à notre ville le plus grand avantage et le plus grand bonheur.


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