Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/497

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son parent, prit le gouvernement de l’Empire. Il fit la guerre à Sapor fils d’Artaxerce, le vainquit, et reprit Nisibe et Carres que les Perses avaient prises sur les Romains sous le règne de Maximin. Il fut depuis tué à Ctésiphon par la perfidie de Philippe Préfet du Prétoire. Dés qu’il fut en possession paisible de l’autorité souveraine, il avait donné cette éminente charge à Timésocle son beau-père, durant la vie duquel il gouverna l’Empire avec autant de sagesse, que de bonheur. Mais après la mort de Timésocle, il la laissa à Philippe qui pour exciter les gens de guerre à sédition diminua le blé qu’on avait accoutumé de leur distribuer, et feignit en avoir reçu ordre de l’Empereur. D’autres disent qu’il arrêta le blé destiné pour le camp ; de sorte que les gens de guerre étant pressés par la faim se portèrent à la révolte, le soulevèrent ouvertement contre Gordien qu’ils croyaient auteur du mal qu’ils souffraient, et le tuèrent dans la sixième année de son règne, et par ce meurtre ouvrirent à Philippe le chemin à l’Empire. On ajoute qu’aussitôt que le Sénat eût reçu la nouvelle de la mort de Gordien, il déféra la souveraine puissance à Marc le Philosophe, qui avant que de s’y être bien établi, mourut subitement dans son Palais. Sévère Scilien lui succéda, et rendit presqu’incontinent le tribut que les hommes doivent à la nature. Car se sentant malade, il se fit saigner et expira.


PHILIPPE.

Philippe retournant à Rome se rendit maître de la puissance souveraine, à laquelle il associa Philippe son fils. Il termina la guerre des Perses par un traité qu’il fit avec Sapor leur Roi, auquel il abandonna la Mésopotamie, et l’Arménie. Mais ayant depuis reconnu le déplaisir que l’abandon de ces