Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/505

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chargé du gouvernement de l’église de Rome, dont il s’acquitta avec beaucoup de zèle et de succès l’espace de trois ans. Luce lui succéda, et lui ayant survécu moins de huit ans laissa sa place à Etienne. Celui-ci ordonna que les hérétiques qui retourneraient à l’église ne seraient point rebaptisés mais reçus seulement avec des prières, et l’imposition des mains. On a une de ses lettres adressée à saint Cyprien sur ce sujet. Etienne étant mort deux ans après, Xiste fut placé fur le siège de l’église de Rome. Voilà ce que j’avais à dire des évêques de cette grande ville. Au reste ce fut en ce temps-là que l’hérésie des Sabelliens sortit de Ptolémaïde ville de la Pentapole.


VALÉRIEN.

Valérien s’étant rendu maître de l’Empire avec Galien son fils, excita une violente persécution contre les Chrétiens, de sorte que plusieurs d’entre eux donnèrent de grands combats en divers pays pour la défense de la foi, et remportèrent d’illustres victoires. Les affaires temporelles furent en aussi mauvais état sous son règne que celles de la religion. Les Scythes partirent du Danube, coururent et pillèrent la Thrace, et assiégèrent la célèbre ville de Thessalonique, sans pouvoir pourtant la prendre. Ils jetèrent une si effroyable terreur dans tout le pays, que les Athéniens relevèrent leurs murailles qui avaient été abattues dès le temps de Sylla, et que les habitants du Péloponnèse fermèrent leur isthme d’une muraille depuis une mer jusques à l’autre. Les Perses firent aussi le dégât dans la Syrie, et dans la Cappadoce, et mirent le siège devant Édesse. Valérien n’osa rien entreprendre jusques à ce qu’il eut appris que les habitants d’Édesse avaient fait de vigoureuses sur les Barbares, et avaient remporté sur