Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/510

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incommodé d’une jambe. Il fut reçu fort volontiers par les peuples d’Asie, et après s’être occupé un peu de temps contre les Perses, il donna charge à Bailiste qu’il avait fait maître de la cavalerie, et à Quintus son fils de leur résister, et se prépara à employer les principales forces contre Galien. Ce Prince envoya contre Macrin et contre Macrien son fils, Auréole et d’autres chefs qui ayant enveloppé les rebelles, en tuèrent quelques-uns, et épargnèrent les autres, comme leurs compatriotes, dans l’espérance qu’ils retourneraient à leur devoir, et se soumettraient à l’obéissance de l’Empereur. Cependant comme ils continuaient encore à se défendre, un de ceux qui portaient leurs étendards tomba, et à son exemple les autres abaissèrent les autres étendards dans la créance que le premier avait eu dessein de baisser le sien pour reconnaître l’Empereur comme son légitime souverain, et tous ensemble firent des acclamations en l’honneur de Galien ; de sorte que les seuls Pannoniens demeurèrent avec Macrin et Macrien, par lesquels ils furent priés incontinent après de les tuer de peur qu’ils ne tombassent vifs entre les mains de leurs ennemis, ce qu’ils firent, et se rendirent à l’heure même à l’Empereur. Galien envoya cependant Odenat chef des Palmiréniens, contre Quintus fils puîné de Macrin qui s’était emparé de presque tout l’Orient. Mais la nouvelle de la défaite de Macrin, et de Macrien n’eut pas sitôt été répandue, que plusieurs villes secouèrent le joug de l’obéissance de Quintus, et de Balliste. Odenat les attaqua proche d’Émèse, les vainquit, tua Balliste, et à son exemple les habitants tuèrent Quintus. L’Empereur récompensa la valeur, et les services d’Odenat du commandement des troupes d’Orient, où il acquit beaucoup de gloire en combattant diverses nations, et même les Perses. Le genre de sa mort ne répondit pas à la générosité de les exploits,