Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/511

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parce qu’il eut le malheur d’être tué par son neveu. Comme il était à la chasse ayant ce jeune homme avec lui, il le reprit d’avoir jeté le premier un trait contre une bête que les chiens avaient fait lever, été parce qu’au lieu de profiter de sa réprimande, il avait jeté encore deux autres traits de la même sorte, il lui ôta son cheval, ce qui est regardé par les barbares comme un châtiment plein d’infamie. Ce jeune courage en ayant aussi témoigné la dernière indignation fut chargé de fers, et enfermé dans une étroite prison. Depuis ayant été mis en liberté à la prière du fils aîné d’Odenat, il tua dans un festin, et son oncle, et son cousin son libérateur, et fut tué incontinent lui-même par d’autres. Auréole qui comme nous l’avons déjà dit, commandait la cavalerie ; et possédait un grand pouvoir, forma une nouvelle conjuration contre Galien, s’empara de Milan, et se prépara à une bataille. L’Empereur ayant amassé toutes les forces chargea rudement les gens du rebelle, en tailla en pièces un grand nombre, le blessa lui-même, et le contraignit à se renfermer dans Milan, où il l’assiégea. Pendant que ce Prince courait de côté, et d’autre pour donner la chasse à ses ennemis, peu s’en fallut que l’Impératrice sa femme ne tombât entre leurs mains. Car le camp n’étant gardé que d’une petite troupe, ils s’approchèrent de la tente où était cette Princesse, et l’auraient enlevée, si un soldat qui raccommodait son soulier ne les eût aperçus, et si ayant pris à l’heure même son bouclier, et son poignard, il ne les eût arrêtés, et donné le loisir aux autres d’accourir et de sauver l’Impératrice. Tandis que l’Empereur était occupé au siège de Milan, Aurélien y arriva avec un corps de cavalerie à dessein de tuer ce Prince. Il communiqua son dessein à quelques-uns des principaux de l’armée, qui furent d’avis d’en remettre l’exécution après la prise de Milan. Mus quand ils virent