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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/514

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ou à Posthume qui prétendait encore usurper l’autorité souveraine, ou aux étrangers qui avaient de la Palus Méotide, et qui faisaient le dégât en Asie et en Europe. Claude avança une parole fort remarquable. La guerre que fait Posthume, dit-il, ne regarde que moi : mais la guerre que font les étrangers regarde tout l’Empire, dont les intérêts doivent être préférés à tous autres. Ces étrangers coururent plusieurs pays, et affrétèrent Thessalonique, qui a reçu ce nom de Thessalonique fille de Philippe, et femme de Cassandre, au lieu qu’elle s’appelait auparavant Emathie. Il ne purent pourtant la prendre. mais ils prirent Athènes, et ayant amassé tous les livres qu’ils y avaient trouvés, ils étaient prêts d’y mettre le feu, lorsqu’un des plus avisés de leur nation les en détourna, en leur disant qu’il les fallait laisser aux Grecs, afin que s’occupant à la lecture, ils oubliaient l’exercice des armes, et fussent plus aisés à vaincre. Cependant un Athénien nommé Cleodème ayant trouvé moyen de sortir de la ville, et d’assembler un nombre de gens de guerre monta sur mer, d’où il tua une prodigieuse multitude de barbares, et mit les autres ensuite. Claude les attaqua dispersés en divers pays, les battit sur mer, et sur terre. Les tempêtes, et la famine en firent aussi périr un grand nombre. Après ces expéditions il tomba malade à Sirmium, où ayant assemblé les principaux de l’armée pour conférer avec eux touchant le choix d’un Empereur, il leur témoigna qu’il jugeait Aurélien digne de posséder la souveraine puissance. Quelques-uns assurent qu’à l’heure même il fut salué en qualité d’Empereur. D’autres assurent qu’aussitôt que le Sénat eut appris la mort de Claude, le regret de sa perte le porta à déférer l’autorité souveraine à Quintile son frère, dans le même temps que les gens de guerre la désiraient de leur côté à Aurélien. Comme Quintile fort simple, et entièrement incapable des affaires, à la première