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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/544

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ne s’y était pas moins adonné qu’aux armes. Il parlait bien, et s’insinuait agréablement dans l’esprit. On dit qu’il haïssait les méchants, et qu’il disait qu’un Empereur ne devait rien épargner non pas même son propre corps quand il s’agissait de conserver la tranquillité publique. Il usait au contraire de clémence envers ceux qui quittaient le crime, & disait que s’il fallait couper les membres pourris de peur qu’ils ne gâtassent le reste du corps, il fallait conserver ceux qui commençaient à guérir.


CONSTANTIN, CONSTANCE, ET CONSTANT.

Lorsque le grand Constantin eût pris possession du Royaume du Ciel, l’Empire qu’il avait possédé sur la terre fut partagé, comme quelques-uns disent suivant les ordres qu’il en avait donnés, ou par un pur effet du contentement de ses fils : Enfin de quelque autorité qu’ait procédé le partage, voici quel il fut. Constant eut l’Italie, Rome, l’Afrique, la Sicile avec les autres îles, l’Illyrie, la Macédoine, l’Acaïe, et le Peloponnès. Constantin eut les Alpes surnommées Cottiennes de Cottrus qui en était autrefois Roi, les Gaules, & le détroit des Pyrénées jusqu’au détroit qui sépare l’Espagne du pays des Maures. Constance eut tout ce que les Romains possédaient en Orient, la Thrace, et la Ville que l’Empereur, son père avait fondée.

Dès que ce partage fut achevé il s’alla opposer aux courses que les Perses avaient commencé de faire sur les terres des Romains aussitôt qu’ils avaient appris la mort du grand Constantin. Il s’éleva cependant un différent entre Constantin et Constant, couchant la division de leurs provinces, le premier prétendant que le second devait lui céder