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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/548

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d’où il fut tiré de force, et ensuite tué en la dix-septième année de son règne, et en la trentième de son âge.

On dit que l’Empereur son père fit autrefois faire son horoscope, et que les astrologues prédirent qu’il serait tué sur le sein de son aïeule. La circonstance du sein de son aïeule fut cause, parce qu’elle mourut avant lui. Mais la prédiction du lieu du massacre ne laissa pas d’être vraie. Il fut massacré dans une petite ville à laquelle on avait donné le nom de l’Impératrice Hélène, et trouva dans sa mort tragique la peine de la vie voluptueuse. Magnence s’étant si heureusement rendu maître de l’Empire, se résolut de tuer tout ce qu’il y avait de personnes considérables dans l’état. Il les manda pour cet effet par des lettres écrites sous le nom de Constant, et on fit assassiner la plus grande partie sur les chemins, sans épargner ceux qui avaient favorisé sa révolte, et conspiré avec lui contre leur souverain. Pendant qu’il travaillait ainsi à affermir la puissance qu’il avait usurpée,

Constance qui avait appris la mort de Constant son frère, doutait s’il devait continuer la guerre contre Sapor, ou tourner les armes contre l’usurpateur pour venger la mort de son frère, et se rendre maître de l’Empire d’Occident. Sapor qui avait appris aussi bien que Constance la mort de Constant crut devoir tirer avantage de l’occasion, entre sur les terres des Romains à la tête d’une formidable armée, prend plusieurs forts, et met le siège devant Nisibe. Cette ville faisait autrefois partie de l’Arménie. Mais elle fut prise par les Romains sur Mithridate, auquel Tigrane roi d’Arménie l’avait donnée en faveur de mariage. Sapor l’ayant donc assiégée, employa toute sorte de machines pour la prendre, et surtout des béliers, et des mines, les assiégés se défendirent vaillamment, de sorte que Sapor désespérant de les prendre par force, tâcha de les séduire par la disette des choses les plus nécessaires.