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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/560

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Constance retournait de la guerre contre les Perses lorsqu’il mourut, et le Roi de Perse retournait au même temps en son pays. L’inquiétude dont il était agité sur le point d’entreprendre la guerre civile, lui causa une fièvre, et un dévoiement dont il mourut à Mopsicréne ville au pied du Mont Taurus. On dit qu’en mourant il témoigna le repentir de trois choses. De s’être défait de ses proches. (Car il ne s’était pas défait seulement de Gallus, mais encore de ses oncles.) D’avoir déclaré Julien César ; et d’avoir introduit des nouveautés dans la Religion. Il usait de clémence envers ses sujets, gardait la justice dans le jugement des affaires, la tempérance dans son boire, et son manger, et la bienséance dans la distribution des charges, et des emplois. Il n’admit jamais personne dans le Sénat qui ne fût savant, et qui ne fût capable d’écrire en prose, et en vers. Pour ce qui est de la Religion, il ne la conserva pas dans toute sa pureté. Au lieu de suivre l’exemple de Constantin son père, il favorisa les erreurs d’Arius. Il voulut à la suscitation d’Eusèbe premier de ses évêques contraindre Alexandre qui avait succédé à Métrophane dans le gouvernement de l’église de Constantinople, de recevoir Arius à sa communion, et sur le refus que cet évêque en fit, il indiqua un Concile. Comme le jour auquel le Concile avait été convoqué était proche, Alexandre entra seul dans l’église, et s’étant prosterné contre terre, pria Dieu de ne pas permettre qu’un loup aussi furieux qu’Arius entrât dans sa bergerie, protestant qu’il serait plus aisé de mourir que de voir son troupeau en proie. Le jour suivant, qui était celui auquel le Concile avait été convoqué, Arius parut avec une extrême insolence ; mais ayant été saisi d’une grande douleur, il se retira dans un lieu secret ou il jeta ses entrailles arec ses excréments, et périt misérablement.