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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/595

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Seigneur a toute la perfection de la nature divine, et de la nature humaine, qu’il est vraiment Dieu, et vraiment Homme, que l’humanité qu’il a prise est composée d’une âme raisonnable, et d’un corps, que selon la nature divine, il est semblable à son Père, que selon la nature humaine, il est semblable à nous en toute choses, excepté le péché, qu’il est un en deux natures sans confusion, sans changement, sans division, sans réparation, et que l’union hypostatique conserve dans une même personne les propriétés des deux natures. Après que les saints Pères eurent porté ce jugement touchant la doctrine en présence de l’Empereur, Dioscore fut relégué à Gangre par son ordre. Eutichez ne reçût pas pareil traitement, parce qu’il était déjà mort. Protère homme d’une rare vertu, et d’une saine doctrine fut mis en la place de Dioscore sur la chaise de l’Église d’Alexandrie.

Comme les sectateurs qu’Eutichez, et Dioscore avaient dans Constantinople, faisaient tous leurs efforts pour ruiner le Concile, en publiant que ces décisions au lieu d’être appuyées sur la vérité, n’étaient soutenues que par la puissance de l’Empereur, le patriarche Anatolius les assembla, et leur tint en présence de ses suffragants le discours qui suit.

Puisqu’au lieu de reconnaître vos erreurs, vous continuez à les soutenir, et que vous avez la témérité de nous attribuer celles des Nestoriens, à cause que nous faisons profession de croire, qu’il y a dans Ie Sauveur deux natures, dont chacune conserve ses propriétés, sans se mêles, se confondre avec l’autre : Voulez-vous que nous remettions au jugement de Dieu la décision de cette question ? Que l’on écrive votre sentiment, et le nôtre, et que l’on mette les deux écrits dans la Chasse de l’illustre martyre Euphémie.

Les hérétiques ayant accepté la condition, on fit deux écrits, que l’on mit sur l’estomac de la