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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/594

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de Constantinople, et Jules préfet d’Illyrie, et de sentir les effets de la clémence, et de la bonté à tous les sujets.

Ce fut en ce temps-là, que Pulchérie fit élever à Blaquernes une église en l’honneur de la sainte Vierge, et que Marcien convoqua un quatrième Concile général à la prière de Léon Pape de l’ancienne Rome, et d’Anatolius, patriarche de la nouvelle qui lui avaient demandé l’examen, de la doctrine d’Eutichez, et de la mort de Flavien. Six cent trente évêques remplis de l’esprit le Dieu s’assemblèrent à Calcédoine dans l’église le sainte Euphémie martyre. Les principaux étaient Léon pape de Rome, Anatolius de Constantinople, et Juvénal de Jérusalem. Le sujet de leur assemblée était d’examiner la doctrine de Dioscore, et d’Eutichez qui enseignaient que JÉSUS CHRIST nôtre Seigneur avait pris une chair d’une autre condition que la nôtre, et qu’il n’avait qu’une nature ; de sorte qu’ils rendaient la divine sujette aux souffrances, et aux passions. L’opiniâtreté avec laquelle ils soutinrent leurs erreurs obligea les Saints Pères à les déposer, et à prononcer contre eux l’anathème. Ils reçurent Théodoret, et Ibas, et condamnèrent Nestorius avec les ouvrages qui avoient été composés par un désir indiscret de contester. Ils approuvèrent aussi les trois Conciles précédents, avec le Symbole. Ils prononcèrent l’anathème contre ceux qui admettent deux fils, contre ceux qui disent que la divinité est passible, contre ceux qui avaient la hardiesse le mêler, ou de confondre les deux natures, contre ceux qui s’imaginaient vainement qu’avant l’union il y avait eu deux natures en JÉSUS CHRIST, mais que depuis l’union, il n’y en avait plus qu’une, contre ceux qui avançaient que le corps que le Sauveur avait pris était un corps céleste, ou un corps d’une autre condit : on que les nôtres. Ils déclarèrent que JÉSUS CHRIST notre