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Page:Xiphilin, Zonare et Zosime - Histoire romaine, 1686.djvu/606

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est louable à cet égard, qu’il gouverna l’état d’une manière fort généreuse, et qu’il abolit le commerce des charges, et ne les donna qu’au mérite. Mais aussi ne peut-on excuser ses sentiments touchant la religion, puisqu’il suivit les erreurs des Sinchiriques qui confondent les deux natures en Jésus-Christ depuis l’union, qu’il persécuta les orthodoxes, et ne se laissa jamais fléchir aux.raisons, ni aux prières de leurs évêques. Il exila le patriarche Euphème en haine de ce qu’il refusait de prononcer anathème contre le concile de Calcédoine. Avant que de l’exiler il tira d’entre ses mains, soit par ruse, ou par force l’écrit par lequel il lui avait promis de ne rien changer dans la Religion. Il fit le même traitement à Macédonius qui lui avait succédé, et qui était un prélat de grande vertu et le relégua à Euchaites en haine de ce qu’il. condamnait ses sentiments Il mit en la place Timothée qui les approuva.

Il réduisit à son obéissance Longin frère de Zénon qui avait entrepris d’usurper l’autorité souveraine, et l’exila à Alexandrie, où il mourut après y avoir été ordonné prêtre. Il chassa aussi de Constantinople quantité d’Isauriens qui y demeuraient. Un autre Longin s’étant mis à la tête de ces étrangers, et ayant couru et pillé avec eux les provinces d’Orient, fut vaincu, et vit tailler en pièces tous ces Barbares qui l’avoient suivi. On dit qu’en ce temps-là Théodoric gouverneur d’Afrique, qui était Arien, ayant vu qu’un diacre de ses amis avait suivi le parti d’Arius par complaisance pour lui, le fit mourir, en disant qu’il ne pouvait espérer qu’il lui fût fidèle, puisqu’il ne l’avait pas été à Dieu. Anastase pape de Rome étant mort, le peuple se partagea au sujet de l’élection d’un successeur, les uns voulant élever Laurent à cette dignité, et les autres qui étaient orthodoxes y voulant élever Symmaque. Théodoric de qui Rome relevait alors,