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MÉMOIRES DE HIOUEN-THSANG, L. I.

autres pays par une grande habileté dans les arts et métiers. Le climat est doux et tempéré, les mœurs respirent l'énergie et la bravoure. Ce royaume occupe le centre des pays barbares. Pour tout ce qui regarde la conduite morale et les règles de la bienséance, les peuples voisins et éloignés se modèlent sur lui. Le roi est plein de courage, et les royaumes voisins obéissent à ses ordres. Il a une forte armée et une nombreuse cavalerie. La plupart de ses soldats sont de la race des Tche-kie (Tchakas ?). Les Tche-kie (Tchakas?) sont d’un naturel brave et impétueux, et affrontent la mort avec joie. Quand ils combattent, nul ennemi ne saurait tenir devant eux.

En partant de ce pays, au sud-est, on arrive au royaume de Mi-mo-kia (Mimakha)[1].

ROYAUME DE MI-MO-KIA.

(MIMAKHA.)

Le royaume de Mi-mo-kia (Mimakha) a de quatre à cinq cents li de tour. Il est situé au milieu d’une vallée ; il est resserré de l’est à l’ouest, et allongé du sud au nord. Sous le rapport des produits du sol et des mœurs, il ressemble au royaume de Sa-mo-kien (Samarkand). En partant de ce pays, dans la direction du nord[2], on arrive au royaume de K’io-pou-ta-na (Kapôtana ?)[3].

  1. Mi-mo-kia ; en chinois, Mi-koue « le royaume du riz ».
  2. Suivant M. Vivien de Saint-Martin : « Dans la direction du nord-ouest de Samarkand. »
  3. En chinois, Tsao-koue « le royaume de la multitude ».