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Page:Xuanzang, Julien - Mémoires sur les contrées occidentales, tome 1.djvu/219

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LIVRE TROISIÈME.


ROYAUME DE OU-TCHANG-NA.
(OUDIYÂNA.)

Le royaume de Ou-tchang-na (Oudyâna) a environ cinq mille li de tour. On y voit une suite de montagnes et de vallées, de plaines basses et humides et de plateaux élevés. Quoiqu’on sème diverses sortes de grains, les produits de la terre ne sont pas abondants. Il y a beaucoup de raisins et peu de cannes à sucre. Ce pays donne de l’or et du fer, et il est favorable à la culture du Yo-kin-hiang (Curcuma). Les forêts végètent avec vigueur ; les fleurs et les arbres à fruits présentent un aspect florissant. Le froid et le chaud sont modérés, le vent et la pluie viennent dans leur saison. Les hommes sont d’un caractère mou et pusillanime ; ils sont naturellement enclins à la ruse et à la fourberie. Ils aiment l’étude, mais n’y apportent aucune ardeur. La science des formules magiques est devenue chez eux un art et une profession, lis portent la plupart des vêtements de coton blanc, et s’habillent rarement avec d’autre étoffe. Leur langue parlée, malgré quelques différences, ressemble beaucoup à celle de l’Inde. La même analogie se remarque dans les caractères de