répandit un kôṭi (dix millions) de rayons, qui illuminèrent le couvent de Mo-ho-fa-na (Mahâvana) ; puis, en faveur des hommes et des dieux, il exposa les événements de ses existences passées[1]. Au pied de ce Stoupa, il y a une pierre d’un blanc jaune, qui est constamment humectée d’une substance onctueuse. Cela vient de ce que, jadis, Jou-laï (le Tathâgata) ayant entendu la droite loi lorsqu’il menait la vie d’un Pou-sa (Bôdhisattva), brisa, en ce lieu, un de ses os, et écrivit (avec sa moelle) des livres sacrés.
À soixante ou soixante-dix li à l’ouest du couvent des Lentilles (Masoûra sañghârama), il y a un Stoûpa bâti par le roi Açôka. Ce fut là que, jadis, Jou-laï (le Tathâgata) pratiqua les actes d’un Pou-sa (d’un Bôdhisattva), sous le nom du roi Chi-pi-kia (Çivika ?). Comme il cherchait à obtenir le fruit de Bôdhi (de l’intelligence), il coupa, en ce lieu, la chair de son corps pour remplacer (racheter) une colombe que tenait un épervier.
À deux cents li au nord-ouest du lieu où le Bouddha remplaça (racheta) la colombe, on entre dans la vallée de Cha-ni-lo-che (Çaṇirâdja ?), et l’on arrive au couvent de Sa-pao-cha-ti[2] (Sarpâuchadhi). On y voit un Stoûpa, haut d’environ quatre-vingts pieds. À l’époque où Jou-laï (le Tathâgata) était Ti-chi (Indra), le pays