Page:Xuanzang, Julien - Mémoires sur les contrées occidentales, tome 1.djvu/23

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Ce n’est point que je conteste les difficultés du Si-yu-ki ; bien au contraire, je les trouve d’une telle gravité, que nul lettré chinois ne saurait les surmonter seul, s’il était, comme le plus grand nombre, de l’école de Confucius, et, par conséquent, hostile aux idées bouddhiques et étranger aux expressions obscures qui servent à les rendre. Sans parler des mots indiens, représentés par des signes phonétiques ou traduits en chinois[1], qu’il ne saurait rétablir en sanscrit correct, il rencontrerait presque autant d’énigmes dans une multitude de termes conventionnels dont le sens manque non-seulement dans les dictionnaires de Basile, Morrison et Medburst, mais encore dans tous ceux qui ont été composés pour les Chinois eux-mêmes, dans leur propre langue[2].

On me demandera naturellement : quel secours

    de : Histoire et Fabrication de la porcelaine chinoise, etc. ; un volume in-8o de cxxiii et 320 pages, avec une carte de la géologie céramique de la Chine, et 14 planches relatives aux procédés de fabrication. À Paris, chez Mallet-Bachelier, no 55, quai des Augustins.

  1. Quel est le lettré chinois, qui, avec Chi-thsin (siècle — parent), saurait remonter à Vasoubandhou ; avec Jou-i (comme — pensée), à Manôrhita ; avec Kiaï-ji (bonne conduite — soleil), à Çîlâditya ? Voilà pour les mots traduits. Les mots phonétiques lui offriraient aussi des obstacles invincibles. Il lui serait, en effet, impossible de retrouver, par exemple, les Dharmagouptas dans Than-wou-te, les Sarvâstivâdas dans Sa-po-l’o, les Kâçyapyas dans Kia-ye-i, les Mahîçâsakas dans Mi-cha-sai, les Vâtsîpouttrîyas dans P’o-tso-fou-lo, etc.
  2. Le meilleur moyen de donner une juste idée des difficultés dont il