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AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR.

D’après ce que j’ai dit plus haut, on comprend qu’il faudrait un secours providentiel qui m’a manqué (et dont la privation sera ma meilleure excuse), le secours d’un ou de plusieurs docteurs bouddhistes, et, pour dire mieux, de Lamas, consommés dans l’intelligence des excentricités mystérieuses et souvent absurdes de la doctrine de Çakyamouni. Un autre a profité largement et sans peine de cette assistance inappréciable, mais il a

    神異 Chi-i (esprit — différent, ou extraordinaire).

    Ajoutons, 8o 應眞 Ing-tchin (répondre — vrai) un Arhat ;

    9o 得一道 Te-i-tao (obtenir — une — voie), arriver au premier degré de la sainteté, celui de Srôtâpanna ;

    10o 五道 Ou-tao (cinq — voies), les cinq conditions où l’on peut renaître ;

    11o 得果 Te-ko (obtenir — fruit), arriver au Nirvâṇa ; item, obtenir l’intelligence ;

    12o 雞林 Khi-lin (coq — bois), le couvent du Pied-du-Coq, ou Koukkouṭa pâda sañghârâma ;

    13o 旋繞 Siouen-jiao (tourner — entourer), tourner autour de quelqu’un en signe de respect ;

    14o 流轉 Lieou-tch’ouen (couler — tourner), subir la loi de la transmigration ;

    15o 冥鑒 Ming-kien (obscur — miroir), les effets secrets de la puissance divine ;

    16o 證聖 Tching-ching (témoigner — saint), devenir Bouddha ;

    17o 入檀捨 Ji-than-che (entrer — santal — donner), être employé en aumône. Than-che est un mot hybride, dont la première syllabe est l’abrégé du mot sanscrit dâna « don » ; che veut dire « donner » ;