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SUR LE SI-YU-KI.

Tch’ao-kong-wou, dans son ouvrage intitulé To-chou-tchi, dit que Youen-thsang se rendit dans le 天竺 Thien-tchou (l’Inde) dans le but de chercher des livres bouddhiques, et qu’il prit de là occasion pour décrire les royaumes qu’il avait parcourus. Suivant lui, ce voyageur a présenté, dans un résumé substantiel, tous les renseignements propres à faire connaître les mœurs et coutumes, la forme des vêtements, l’étendue, grande ou médiocre, des royaumes, l’abondance ou la rareté des produits du sol. Mais comme nous n’avons pas examiné cet ouvrage dans tous ses détails, nous avons dû nous en rapporter au témoignage de Tch’ao-kong-wou.

Notre auguste empereur, après avoir ouvert les contrées du ciel d’occident et les avoir soumises à sa puissance, a publié l’ouvrage intitulé : 欽定西域圖志 Khin-ting-si-yu-thou-tchi « Description et cartes des contrées occidentales, édition impériale », dans lequel on a rectifié, l’un après l’autre, tous les récits que les générations précédentes ont puisés dans les livres ou dans le témoignage oral des hommes.

Le Si-yu-ki cite surabondamment des faits surnaturels et des prodiges qui ne méritent pas un examen sérieux, mais tout ce qui se rapporte aux montagnes, aux rivières et aux distances itinéraires, est susceptible d’être clairement vérifié. C’est pourquoi nous avons fait entrer ce livre dans notre catalogue, et nous l’avons conservé dans l’espoir qu’il pourra servir à compléter les études comparées des savants.