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NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE

livre de l’ouvrage, on a ajouté le son et le sens (de certains mots)[1]. Je suis porté à croire que ces additions sont dues à quelque éditeur des siècles suivants.

Dans le livre XI, au milieu de la notice de Seng-kia-lo sur le royaume (Siñhala — Ceylan), on lit l’histoire de l’ambassade de l’eunuque T’ching-ho, que l’empereur de la Chine envoya au roi de ce royaume, nommé 阿烈苦柰兒 ’O-lie-k’ou-naï-eul, dans la troisième année de la période Yong-lo des Ming (1405). Ce pays est le 錫蘭山 Si-lan-chan d’aujourd’hui, la montagne, c’est-à-dire, l’île actuelle de Si-lan (Ceylan), qui est précisément le royaume de 僧伽羅 Seng-kia-lo (Siñhala) des anciens. Les trois cent soixante et dix (lisez trois cent un) mots (depuis 大明 Ta-ming jusqu’à 祈福民庶作無量功德 Khi-fou-ming-chou-tso-wou-liang-kong-te « les hommes du peuple qui demandent le bonheur, font une infinité de bonnes œuvres ») ont été ajoutés (interpolés) par quelque éditeur. C’est donc par erreur que Ou-chi, qui a fait graver la présente édition, les a incorporés dans le texte original.

Parmi les cent trente-huit royaumes décrits (dans le Si-yu-ki), il en est un, celui de Mo-kie-t’o (Magadha), qui occupe les deux livres VII et IX. Ce royaume est le seul qui ait reçu de grands développements. On y rapporte beaucoup de faits relatifs aux causes et aux effets[2], puisés dans les livres de Fo (du Bouddha) ; pour les confirmer, on cite les lieux où ils se sont passés.

  1. Dans notre édition, il n’y a que le premier livre qui soit terminé par cette espèce de supplément ; Les onze autres n’offrent que le titre : « Examen des incorrections ». Le reste de la page est vide.
  2. C’est-à-dire, beaucoup de passages où l’on expose les actions de certains personnages célèbres et les résultats qu’elles ont produits.