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CHAPITRE XI

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Quand je pense aux richesses de ce monde,
À ses vanités, et à l’amour que nous avons pour elles,
Je méprise l’homme lâche et vil
Qui peut être leur esclave.

(Burns.)


M. Edmonstone et sa fille aînée devaient partir pour l’Irlande la semaine suivante. Laura, outre le chagrin que l’on éprouve naturellement en quittant la maison, avait encore celui de s’éloigner de Philippe, qui ne serait probablement plus à Broadstone quand elle reviendrait. Cependant elle était si inquiète et si agitée qu’un changement de place lui faisait plaisir. D’ailleurs la crainte de se trahir lui faisait presque redouter la société de son cousin.

Il vint les saluer à l’embarcadère du chemin de fer à Broadstone, où ils étaient arrivés beaucoup trop tôt. Là, M. Edmonstone, se rappelant une affaire qu’il avait oubliée en ville, laissa Laura sous la garde de Philippe. Ils sentirent que c’était une occasion