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Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 1, 1855.djvu/242

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poste pour nous ? Walter m’en doit une depuis longtemps, dit Charles. Y en a-t-il une de lui ?

— Oui. il y en a une.

— Où est-elle donc ?

— Elle est pour votre père.

— En êtes-vous sûr ? Vous avez mal lu l’adresse, montrez-la moi.

— Elle est pour votre père, vous dis-je.

— Il s’est donc trompé lui-même ; donnez-la moi, d’autant que je l’aurai tôt ou tard.

— Je vous assure, Charles, que cette lettre n’est pas pour vous.

— Ne dirait-on pas que vous l’avez lue ! s’écria Charles.

— Savez-vous que Mary Ross est allée voir son frère John, dont la femme est malade ? interrompit madame Edmonstone d’une manière qui fit deviner à ses enfants qu’il y avait quelque secret désagréable qu’elle connaissait. Amy la regarda avec inquiétude ; mais madame Edmonstone tourna les yeux du côté de la fenêtre, et continua la conversation avec son neveu, jusqu’à ce que, l’heure de s’habiller ayant sonné, chacun quitta la chambre. Madame Edmonstone était demeurée en arrière avec Philippe et lui dit :

— Vous ayez eu des nouvelles de Saint-Mildred ?

— Oui, ma tante, répondit-il, comme s’il n’avait pas envie d’en dire davantage.

— De Walter ou de Marguerite ?

— De Marguerite.

— Mais vous dites qu’il y a une lettre de lui ?