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— Oui, ma tante, mais elle est pour mon oncle.

— Ne dit-elle rien de plus satisfaisant ? demanda la pauvre madame Edmonstone avec anxiété. N’a-t-elle rien appris ?

— Non. Mais je vois qu’Amy ne se doute de rien ?

— Son papa a pensé qu’il valait mieux ne pas lui parler avant de savoir si Walter ne pourrait pas expliquer sa conduite.

— Pauvre petite ! Je la plains, dit Philippe.

Madame Edmonstone lui demanda encore ce que Marguerite écrivait.

— Elle me dit de quelle manière il a reçu la lettre de mon oncle, avec sa violence habituelle. Cela peut vous inquiéter pour Amy ; pour moi je lui pardonne volontiers. Pauvre garçon !… Ah ! voici mon oncle !

M. Edmonstone entra ; on lui remit la lettre de Walter, qu’il pria sa femme de lire, parce qu’il n’avait pas ses lunettes. La voici :


« Mon cher monsieur Edmonstone,

« Votre lettre m’a surpris autant qu’affligé. Je ne puis imaginer quelles sont les preuves que Philippe pense avoir de ce que je n’ai jamais fait, c’est pourquoi je ne puis les réfuter autrement qu’en vous assurant que je n’ai jamais joué de ma vie. Pour ce qui est d’une confession, certainement j’aurais à avouer bien des fautes ; mais d’une nature tout autre que vous ne le pensez. Je suis fâché de ne pouvoir vous dire ce que je voulais faire des mille livres que je vous