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que chose de lui. Le colonel ne savait rien et ses fils n’étaient plus à la maison. Walter Morville lui avait semblé un jeune homme fort aimable. Il avait été chasser une ou deux fois avec Tom, et il avait un magnifique épagneul. Le vieux colonel ignorait s’il avait été aux courses de chevaux.

Philippe pensa qu’il pourrait bien y avoir été avec Tom, sans que celui-ci en eût parlé à son père ; ce jeune homme était bien capable d’avoir mené Walter en mauvaise compagnie, et de lui avoir fait emprunter de l’argent. Qui sait même s’il n’en avait pas obtenu du vieil intendant de Redclyffe, qui lui était tout dévoué ? Mais, si cela était, on le découvrirait par ses comptes.

La conversation de Philippe avec le colonel Harewood dura si longtemps, qu’il était trop tard pour aller à Stylehurst. Il revint donc passer la soirée avec sa sœur, d’où il se rendit le lendemain chez lord Thorndale.

Philippe avait toujours été reçu de la manière la plus flatteuse dans cette maison, depuis le temps où, jeune écolier, il avait donné un bon exemple à son camarade Thorndale.

Charles et Walter avaient beau rire, et les nommer : le jeune homme et son compagnon, ou le pieux Enée et le fidèle Achate, il n’en était pas moins vrai que cette amitié les honorait tous deux, et que l’estime de Lord Thorndale et de sa famille n’était pas déplacée. Ils étaient fiers que James eût pour ami un jeune homme si distingué, car ils savaient bien que le ca-