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au chant d’église, et à la manière de nous y prendre pour nous débarrasser du violon de James Robinson sans briser le cœur de ce pauvre homme. Le jour étant fixé, Walter revint chez lui, lut du grec et ensuite quelqu’un de ses vieux livres favoris, pendant toute la soirée. C’est ainsi qu’en s’occupant continuellement, il ne laissait pas aux tristes pensées le temps de l’assaillir. Au reste les affaires ne lui manquaient pas. Il eut encore à écrire au sujet de Coombe-Prior et du nouveau ministre, puis à s’entendre avec Markham et le fermier Todd pour les réparations des chaumières de ce pauvre village. Il reçut aussi une lettre de M. Ross, contenant un message de Charles lui-même. Charles était enchanté d’avoir de ses nouvelles, et le priait de l’excuser s’il ne lui avait pas écrit depuis si longtemps. Sa maladie avait été la cause de son silence ; il priait Walter de lui écrire et de le croire toujours dans les mêmes dispositions à son égard. M. Ross donnait aussi des détails sur la maladie de Charles. Ce jeune homme ne pouvait pas encore se lever ; mais, selon la déclaration d’un chirurgien de Londres, qu’on avait appelé, une fois cette crise passée, il serait mieux qu’auparavant : aussi Charles était-il à présent plein de patience et de gaieté.

Walter fut si réjoui d’entrer de nouveau en communication avec Hollywell, et de savoir que du moins Charles était toujours son ami, qu’il oubliait parfois qu’après tout sa position était toujours la même, et que Charles n’était pas Amy.