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Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 2, 1855.djvu/100

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cheur. Mais ils sont tous revenus depuis deux jours, par crainte de la contagion.

— Il faut que j’aille prendre des informations, dit Walter. Puis, revenant bientôt, il ajouta : C’est vrai ; ce ne peut être que le pauvre Philippe. J’ai vu le médecin, un Italien ; il dit que Philippe a una febbre molta grave.

— Très grave ! Cependant il a dit son nom ?

— On l’a lu sur son passeport, car il est incapable de parler.

— Il faut qu’il soit très malade, s’écria Amy. Et seul ! Que ferons-nous ? Vous ne me laisserez pas en arrière, quoi que vous fassiez ?

— Ce n’est pas loin d’ici, et…

— Oh ! ne dites pas cela, et prenez-moi avec vous. Je souffrirai tout ce que vous voudrez, mais cela serait trop dur.

Ses yeux étaient pleins de larmes, qu’elle essayait en vain de retenir. Walter gardait le silence.

— Ma pauvre Amy ! dit-il enfin, je crois que votre inquiétude serait trop grande, si je vous laissais.

— Oh ! merci !

— Vous ne le soignerez pas ; non, il n’y a pas un grand danger, nous irons ensemble.

— Merci ! Peut-être serai-je de quelque utilité. Est-ce une maladie très contagieuse ?

— J’espère que non. Il l’a prise à Colico, et l’a portée dans un endroit où elle ne règne pas, et où nous devons espérer qu’elle ne se propagera pas. Mais il nous faut partir le plus tôt possible ; je crains