Page:Young - Voyages en France en 1787, 1788 et 1789.djvu/192

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ANNÉE 1788

Le long voyage que j’avais fait en France l’année précédente me suggéra une foule de réflexions sur l’agriculture et sur les sources et le développement de la prospérité nationale dans ce royaume. Malgré moi ces idées fermentaient dans ma tête, et tandis que je tirais des conclusions relativement aux circonstances politiques de ce grand pays, dans ce qui touche à l’agriculture, j’arrivais à chaque moment à trouver l’importance qu’il y aurait à faire du tout un relevé exact, autant qu’il est possible à un voyageur. Poussé par ces raisons, je me déterminai à essayer de finir ce que j’avais si heureusement commencé.

Juillet 30. — Quitté Bradfield et arrivé à Calais. — 161 milles.

Août 5. — Le lendemain pris la route de Saint-Omer. Passé le Sans-Pareil, ce pont qui sert à deux cours d’eau à la fois ; on l’a loué au-delà de son mérite, il coûte plus qu’iI ne vaut. Saint-Omer contient peu de choses remarquables ; il en contiendrait encore moins s’il était en moi de guider les parlements d’Angleterre et d’Irlande ; pourquoi forcer les catholiques à chercher à l’étranger une mauvaise éducation, au lieu de leur permettre de fonder des institutions chez