Page:Yver - Aujourd hui.djvu/18

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— Cela vous amuse ce métier-là ?

— Excessivement.

— Vous y renoncerez bien quelque jour ?

— Pour rien au monde.

— Si quelqu’un vous en priait ?

— Personne n’aura cette audace.

— Pardon, moi…

C’était clair. Son regard a chaviré. Elle n’a rien répondu. N’’était-ce pas qu’elle consentait ? À moins que… Mais non, Odette n’était pas — une jeune fille ordinaire qu’un aveu bouleverse. Ce jour-là, elle a fort bien compris que les conditions étaient posées ; et aujourd’hui, après un an de mariage, il me semble que je ne suis pas un monstre, pas un bourreau, comme certains le suggèrent, parce que, l’expérience loyalement faite, elle en est venue d’elle-même à ce que je voulais. Son amie Christine est allée jusqu’à dire : « C’est un assassinat. » Allons donc ! Odette souffre, je le concède. Mais, cependant, elle n’a pas tout perdu pour n’être plus doctoresse. Je ne suis pas mort, moi. Je réussis. On commence à m’appeler pour des consultations en