Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/107

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ils avaient même creusé un petit canal, qui serpentait en manière de ruisseau parmi les jolies fleurs.

— Regardez donc, mon oncle, disait Mme Patrice, est-ce assez charmant de voir ces deux enfants s’arranger si bien !

Mais quand elle disait cela, le vieux monsieur devenait tout songeur ; un rêve d’avenir lui venait en tête, et il répétait à mi-voix :

— C’est un bon petit garçon que Joseph.

Et Mme Jean, toute fière, reprenait en elle-même. Aurais-je réussi ?…

Et, chose extraordinaire, pendant toutes ces vacances, il n’y eut pas un seul nuage dans le ciel des époux Patrice.

Cependant, le moment de la rentrée arriva ; le bon petit Joseph s’en fut au collège, M. et Mme Jean retournèrent à Saint-Y…, et M. Patrice reprit avec sa fille le chemin de la capitale.

Pour Jen, la présence de Joseph ne lui avait pas fait oublier ses amies, et ce fut une grande joie pour elle de les revoir. De plus, elle trouva la maison de Mme de la Rocherie en fête ; un mieux sensible s’était produit dans l’état de santé d’Anne, les médecins reprenaient espoir, lui permettaient de sortir dans les jours chauds, dont on jouissait encore, et la pauvre enfant se sentait revivre en respirant l’air vif des boulevards et des squares. Après les pluies, qui avaient interrompu les sorties