Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/149

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Cette fois, Rosalie revint le plus vite possible chez Mlle Lanceleau, afin de savoir si elle devait continuer ses recherches.

Jen attendait son retour avec une impatience qui lui donnait la fièvre, elle avait fait tous ses efforts pour suivre les conseils de la directrice et occuper son esprit, afin de l’enlever un peu à ses absorbantes pensées. Mais c’avait été peine inutile, elle n’avait même pas pu rester au milieu des autres élèves, dont les jeux bruyants et la gaieté lui faisaient mal ; seule dans sa petite chambre, elle réfléchissait et se laissait aller à l’espérance que Rosalie lui ramènerait Roland.

Dès que Mlle Lanceleau eut connu le résultat des premières démarches, elle envoya Rosalie chez l’entrepreneur dont elle avait l’adresse et qui devait, lui, connaître les noms véritables de tous les hommes qu’il employait. Malheureusement, il était déjà tard, et M. Griffard était allé dîner en ville ; on répondit à Rosalie qu’elle ne pourrait lui parler que le lendemain matin.

Il fallut bien faire connaître à Jen le peu de succès de ces premières informations. Elle se montra attristée des obstacles qui avaient retardé l’entrevue de Mlle Lanceleau et du jeune homme, mais non point découragée.

— Je suis sûre, dit-elle, que c’est à Roland que ses camarades ont donné le surnom de Ténébreux.