Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/148

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D’après les indications que lui avait données Jen, elle ne tarda pas à trouver la maison où les ouvriers continuaient à travailler comme la veille ; au pied de l’échafaudage, un petit manœuvre fabriquait du mortier ; ce fut à lui qu’elle s’adressa pour savoir si, parmi ses camarades, se trouvait le maçon Roland Mousse. Mais l’enfant ne se souvenait pas avoir entendu ce nom. Il héla les travailleurs, qui, du haut de leur échafaudage, crièrent à leur tour qu’ils ne le connaissaient pas.

Rosalie, un peu désappointée de cet insuccès, les remercia et se disposait à revenir, lorsqu’elle se ravisa ; une idée subite venait de la saisir.

— Est-ce que tous les ouvriers qui travaillaient là, hier, y sont encore aujourd’hui ? redemanda-t-elle au manœuvre.

De nouveau, le gamin appela ses compagnons pour leur transmettre la question.

— Ah ! non, cria l’un d’eux ; il manque Roussel et puis le Ténébreux.

— Ce n’est pas ces noms-là, dit Rosalie.

— Mais vous savez, dit l’ouvrier, celui qu’on appelle le Ténébreux, on ne sait pas au juste son nom ; c’est peut-être bien celui que vous cherchez.

— Et où travaille-t-il aujourd’hui ?

— Ça, je n’en sais rien ; faudrait le demander au patron. C’est M. Griffard, entrepreneur à Neuilly, rue des Halles.