Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Mais, certainement, répondit-il.

— Merci, Clotilde, fit le vieillard ; vous êtes bien bonne pour elle, et j’accepte avec plaisir.

Lorsque les deux époux furent dehors, M. Patrice dit à sa femme :

— En vérité, Clotilde, je ne te reconnais plus. Que veulent dire toutes ces amabilités pour mon oncle, que tu devais si mal recevoir à sa première visite, et surtout pour la petite Jen ?

— Mais, mon ami, il le faut bien. Dans l’intérêt de notre fils, nous devons être au mieux avec ton oncle ; et quel moyen de lui plaire davantage, que de flatter l’enfant dont il est littéralement fou ?

Le front du jeune homme se plissa. Tant de ruse le révoltait, il répliqua sévèrement :

— Ah ! Clotilde, j’aurais mieux aimé que tu cesses toutes relations avec M. Patrice, que de découvrir en toi tant de fausseté !

Mme Jean, froissée de ce reproche, continua une conversation très aigre ; et, ce soir-là, éclata encore un orage conjugal, qui dura plusieurs jours. Le mari, à qui de pareilles scènes rendaient son intérieur insupportable, fit les premières avances, et, vers le milieu de la semaine, la paix fut de nouveau rétablie pour quelque temps.

Le pauvre M. Jean Patrice était vraiment bien à plaindre !