Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/97

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elle a aperçu Mlle Jen jouer dans le jardin, et elle voudrait la voir. Et puis, l’autre petite, qui est une espiègle finie, s’est prise d’amitié pour mademoiselle, qu’elle voit souvent aller et venir. Maintenant, si je pouvais donner un avis à monsieur, je sais bien ce que je lui dirais ; mais je ne le puis pas…

— Et si vous pouviez, Rosalie, que diriez-vous ?

— Que Mme de la Rocherie a, pour donner des leçons à ses demoiselles, une institutrice qui instruirait peut-être avec plaisir Mlle Jen ; et que, si monsieur allait la demander à cette dame, la connaissance serait faite.

M. Patrice réfléchit un instant, puis répondit joyeusement :

— Si l’avis est bon, il faut le suivre. Seulement, Jen, dis-moi d’abord cette petite fille te plaît-elle ? aimerais-tu à l’avoir pour amie ?

— Oh ! père, j’en serais bien heureuse ; car elle est très gentille. Je voudrais que vous la connaissiez.

— Eh bien ! cette après-midi, j’irai voir Mme de la Rocherie.

Cette pensée emplit de joie le cœur de la petite fille, à laquelle il tardait de revoir son amie ; et, franchement, elle aimait mieux que leurs relations soient bien en règle et approuvées par les parents.