Page:Yver - La Vie secrete de Catherine Laboure.djvu/18

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vier. Il est décidé que le corps sera transporté, dès le jeudi soir à six heures, dans l’église de Sant Andrea delle Fratte. Bussières, malgré son chagrin, sort avec Ratisbonne. Devant la Scala Santa, il se découvre et prononce à mi-voix : « Je te salue, escalier sacré. Et je connais un Juif qui, avant peu, te montera à genoux. » C’est une phrase qui agace singulièrement son compagnon. Il éclate d’un rire que Bussières qualifiera, plus tard, de diabolique. Ils se séparent. Bussières a hâte de retourner au cercueil de son ami. Il ne cesse son imploration en faveur de Ratisbonne.

Le jeudi 20…

Ratisbonne devait rejoindre Bussières, puisque, malgré l’ennui qu’il éprouvait en sa compagnie, ils ne se quittaient plus ! Mais Ratisbonne s’attarde au Café du Bon Goût sur la place d’Espagne où il a rencontré un camarade de Strasbourg, M. Edmond Hermann. Ils parlent des cancans de Paris, du recensement qui se faisait alors, de la politique française…

Bussières l’attend en vain, et se décide à prendre sa voiture pour l’aller chercher. Il le rencontre en chemin, le fait monter. « Je suis, dit-il, obligé de m’arrêter pour