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Page:Yver - Madame Sous-Chef.djvu/197

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J’ai vu la lettre. C’est moi qui ai dit au Chef : « Monsieur, il faut adresser cela à ma femme. »

— Et que t’a-t-il répondu, le Chef ?

Denis souriait indulgemment :

— Il m’a répondu « Brigadier, vous avez raison. »

Et puis, livré à lui-même, il retombait dans un mutisme presque somnolent. Un jour, elle attaqua résolument avec lui la question du bébé attendu qu’elle ne voulait pas confier à Mme Poulut en surcroît du petit Pierre. « La pauvre femme en perdrait la tête, tu comprends, Chéri. D’ailleurs, elle m’en a avertie : « Deux enfants, Madame, je ne pourrai pas les élever tout en faisant la cuisine. Il faudra que Madame prenne quelqu’un d’autre pour la maison. »

Dans ces conditions, le désir de Geneviève était de chercher une nurse très experte comme l’École de Genève en forme pour toute l’Europe, et de garder en qualité de domestique la pauvre Poulut au visage ingrat, mais qu’on aimait bien et qu’il était impossible de mettre dehors.

— Comme tu voudras, répondait Denis, qui faisait figure d’un mari bien décidé à contresigner toutes les volontés édictées par sa femme. Mais que penses-tu de mon idée ? La trouves-tu bonne ?

Excellente. Tu pourras te défaire entièrement du souci des enfants au profit d’une personne qui sera spécialiste de l’élevage des bébés. Rien ne te donnera plus de liberté d’esprit pour ta vie de bureau qui, je l’imagine bien, en effet, n’est pas de tout repos.

Geneviève aurait dû être heureuse d’entendre de tels propos. Il semblait qu’enfin Denis se