Page:Yver - Mirabelle de Pampelune.djvu/119

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les yeux un matin, la demoiselle se vit gisant sur un peu de paille, à côté d’une cruche d’eau à demi vide, et liée d’anneaux et de chaînes au pilier d’une chambre profonde, en un château de Barbarie. Elle comprit que son vœu était exaucé, qu’elle avait pris la place de Mainfroy, pendant que le chevalier goûtait à son tour quelque bien-être dans le château de Pampelune.

Comme Louise et même Édith, malgré sa t tristesse, ne pouvaient à cet endroit réprimer un sourire, des Assernes leur expliqua :

— La littérature de cette époque fourmille de faits qui ne sont pas moins merveilleux que celui-ci. Les transferts invisibles, les substitutions de personne y sont choses courantes. Je ne vais pas vous faire un cours de magie. Voilà ce qui se passa. Je ne puis dire autrement. Les deux héros furent interchangés et la belle Mirabelle loua Dieu de ce qu’elle avait ainsi délivré son chevalier.

— Cependant, ils continuaient d’être séparés comme par le passé, objecta la tendre Édith.

Des Assernes allait poursuivre le cours du